mercredi 30 septembre 2009

PREVIEW SAISON 2009-2010 - LES FAVORIS : LES BOSTON CELTICS




BOSTON CELTICS - éliminés en demi-finales de conférence par Orlando (4-3)


Ce qui leur a manqué :
Kevin Garnett, mais surtout un banc de champion.

Ce qu'ils ont fait :

La plupart des fans des Celtics vous diront qu'avec Kevin Garnett, ils auraient ramené une 18e bannière à la maison. Ils n'ont que partiellement raison, car si l'absence du Big Ticket leur a été préjudiciable, le départ de James Posey l'a été bien davantage.

Il est vrai que KG est le leader, en particulier défensif de cette équipe. Mais je trouve que son influence est en net déclin. Pour illustrer mes propos, je propose quelques statistiques. Garnett tourne en carrière à 20 points, 11 rebonds et 1,6 contres par match. Il atteint d'ailleurs une pointe à 24-14-2,2 lors de sa saison MVP. Ses moyennes depuis son arrivée à Boston sont de 17-8,7-1,2; soit moins bien que "Papy Shaq" cette saison. KG est même tombé à moins de 16 points par match cette saison.
Les stats ne disent pas tout, mais celles-ci sont assez parlantes. Le rôle de Garnett a bien évidemment changé depuis son arrivée dans le Massachusetts, n'étant plus le scoreur n°1 il prend moins de shoots et peut se concentrer sur la défense, là où il est le meilleur. Cela n'explique pas la chute de sa moyenne aux rebonds, alors que ce n'est pas le médiocre Kendrick Perkins qui va venir les lui piquer -je met les baisses aux contres de côté, car une bonne défense n'est pas forcément synonyme d'une cake party. KG prend moins de rebonds, tout simplement parce que KG n'est plus au top niveau physiquement, et que son influence dans la raquette est sur une pente bien raide.
Sa blessure de l'an dernier -qui serait plus grave que ce que les Celtics ont bien voulu dire- en est l'illustration la plus flagrante. Ajoutez à cela de plus en plus de tirs au poste pour éviter d'aller batailler dans la peinture, et vous vous rendrez bien à l'évidence que la présence d'un Garnett en postseason -donc encore plus émoussé- n'aurait apporté aucune garantie de titre final aux C's.

C'est là que Danny Ainge entre en jeu. Avec ses all-stars, il va convaincre Rasheed Wallace, free-agent, de s'installer un peu plus à l'Est. Il parvient à prolonger le très demandé Big Baby Davis. Wallace apportera un poids défensif supplémentaire dans la raquette, et Davis sera un back-up parfait pour permettre à Garnett de souffler un peu. Kendrick Perkins en plus, et voici une rotation intérieure des plus intéressantes.
Je disais plus tôt que le départ de Posey avait été plus préjudiciable encore que la blessure du Big Ticket. En effet, à part les (très) bons playoffs de Glen Davis, et les irrégulières envolées à 3 points de Eddie House (qui aurait du faire le 3point shootout l'an dernier), le banc des Celtics à eu un impact très faible. Un 6th man de la trempe de Posey, qui sort du banc pour apporter une grosse défense et rentrer quelques shoots assassins n'aurait pas été de trop sur la route du back-to-back.
Boston s'en est rendu compte, et dans le but de se refaire un banc de champion, Danny Ainge améliore donc la rotation de la raquette (donc plus besoin de Mikki Moore ou Leon Powe), et sort de son chapeau Shelden Williams, dont on attend toujours qu'il confirme ses années NCAA où il excellait en défense (meilleur rebondeur et meilleur contreur de l'histoire de Duke), ce qui, le cas échéant, ferait de lui un remplaçant plus que crédible à James Posey, et pour moins cher.
Stephon Marbury ayant snobé les C's pour aller pleurer devant sa webcam, seul un dernier meneur -House est beaucoup plus utile en poste 2- manque à l'appel. No problemo, Boston sélectionne le prolifique Lester Hudson avec son 58th draft pick. Affaire rondement menée.

Les Celtics ont donc recomposé un banc de champion pour la saison à venir, et ont construit une raquette en béton armé avec l'arrivée de Rasheed Wallace. Sans doute le cinq majeur le plus impressionnant de la ligue, on pourrait même retrouver tous les starters au all-star game!
Une intersaison réussie, mais douteuse sur le long terme : Garnett, Wallace, Allen et Pierce totalisent 2778 matches de saison régulière à eux 4. Si The Truth et Jesus semblent globalement prêts pour la suite, le titre ne pourra pas attendre plus bien longtemps pour les deux intérieurs vétérans. Tant mieux, ils ont l'occasion de s'en emparer dès cette année.

PREVIEW SAISON 2009-2010 - LES FAVORIS : LE ORLANDO MAGIC




ORLANDO MAGIC - éliminé en finales par Los Angeles (4-1)

Ce qui leur a manqué : jouer à leur niveau après les finales de conférence.

Ce qu'ils ont fait :

Concrètement, il n'y avait pas grand chose à modifier. Après avoir battu consécutivement tous les leaders de divisions de la conférence Ouest en saison régulière puis sorti les champions en titre et le meilleur bilan de la saison en playoffs, les joueurs du Magic se sont fait marcher dessus tout au long des Finals. Pour gagner le titre, il leur faudrait juste revenir et jouer leur jeu. Empoisonner le gatorade de Kobe Bryant avant chaque match, même. Mais tout n'est pas aussi simple. Ca serait pas drôle sinon.

Pour commencer, la concurrence monte d'un cran à l'Est, Cleveland accueille Big Shaq et le Sheed part pour de plus verts paysages. No souci, le Magic surenchérit en tradant quelques joueurs mineurs pour récupérer Vince Carter. Sacrée réponse en effet, mais le vainqueur du Slam Dunk Contest 2000 est-il le joueur nécessaire à la progression de la franchise?
Carter arrive sur un poste 2 ou le prometteur Courtney Lee partageait son temps de jeu avec le bon défenseur et bon shooter Mike Pietrus. Vinsanity est bien évidemment au-dessus de ces deux joueurs, mais la franchise devra se passer du très snob Turkoglu, dont les prétentions salariales ajoutées à la fiche de paye du nouveau venu risquent de provoquer de bien difficiles fin de mois pour la franchise floridienne.
En plus ils ont le même numéro. Carter vendra plus de maillots, salut Hedo, merci d'être passé.
Petit souci : Jameer Nelson est un très bon shooter, un organisateur correct, mais en aucun cas un playmaker. VC n'est pas non plus un crack en la matière. Oups, Orlando a laissé filer son créateur de jeu. Embarrassant pour un collectif qui peinait déjà à trouver son franchise player Dwight Howard (moins de 13 tirs pris par match en saison régulière, contre plus de 22 pour Dwayne Wade), lequel s'en était plaint. On lui avait alors reproché des lacunes techniques, mais le pivot all-star avait raison. Quand Nelson s'est blessé, la balle a commencé à moins bien tourner. Après le départ de Turkoglu qu'en sera-t-il? Le revenant Jason Williams est le seul playmaker de cette équipe. Maigre pour une équipe qui vise le titre.

Le tableau peut alors sembler bien noir. Sauf que le Magic s'est bâti un roster à la mesure de ses ambitions, et qui va faire fureur sur 2K10 tant il est bien fourni à chaque poste.
Outre 4 joueurs all-star dont un des favoris pour le MVP, excusez du peu, Orlando a enrichi ont banc de l'espoir Brandon Bass et de l'utile Matt Barnes. Otis Smith est même parvenu à conserver -à prix d'or- le solide back-up d'Howard, le Polonais Marcin Gortat dont les Mavericks avaient fait leur priorité à l'intérieur. Bass va permettre à Lewis de se repositionner en 3 -son vrai poste- de temps en temps, et va offrir des solutions dans une raquette où D12 a parfois pu se sentir seul.
Tous les postes sont solidement doublés sauf celui du meneur, qui est déjà le plus faible du Magic. White Chocolate comme back-up de Nelson, ça n'apporte aucune certitude. En tous cas guère plus que Marbury à Boston la saison dernière.

Cela dit la franchise floridiene fait partie des grands favoris, grâce notamment à son recrutement tape-à-l'œil, mais surtout par la présence de 4 all-stars dont le meilleur pivot actuel en constant progrès, un banc plus qu'impressionnant et une flopée de tireurs longue-distance.

Si le Magic relève le défi du jeu qui s'impose à lui, s'appuie davantage sur Howard et tire profit de ses nouvelles recrues, mais surtout de son échec des Finals de l'an dernier, rien ne l’empêchera de faire mieux que la saison dernière.

PREVIEW SAISON 2009-2010 - LES FAVORIS : LES CLEVELAND CAVALIERS




CLEVELAND CAVALIERS – éliminés en finales de conférence Est par Orlando (4-2)


Ce qui leur a manqué :
Une menace offensive à l’intérieur, des joueurs qui ne se chient pas dessus en playoffs, un coach (LeBron ne peut pas inventer tous les systèmes pendant qu’il joue !)

Ce qu’ils ont fait :

On a beaucoup présenté, à tort, l’arrivée du Shaq à Cleveland comme "l’arme anti-Dwight Howard". Sauf que le bourreau des Cavs l’an dernier se nommait Rashard Lewis, qui s’est surpassé dans cette série, et surtout qui a, contrairement à West et Williams, shooté à plus de 48% à 3 points. Pendant ce temps, D12 faisait péter les stats, aux points et rebonds, mais aussi aux fautes, laissant à Lewis et Turkoglu le soin de crucifier leurs adversaires en fin de match.

Danny Ferry a donc fait venir Big Diesel, pas pour faire un concours de field goals avec le kicker des Browns, mais bien pour apporter des points dans la peinture quand les arrières sont dans un soir –voire une série entière- brumeux et que LeBron se dit qu’il ferait mieux de jouer tout seul pour gagner.
Ilgauskas est un pivot solide, Varejao un gars utile (ce qui reste peu pour 8M/an) mais aucun des deux n’arrive à mettre des points face à des centers digne de ce nom. Cleveland a réussi à s’attacher les services du joueur disponible qui correspondait le plus à ce profil, et entre parenthèses un ancien MVP et quadruple champion NBA. Egalement un des meilleurs pivots de tous les temps. Pas mal.
Alors d’accord l’ami Shaq est sur le déclin, moins puissant, moins rapide, moins dominateur, mais il a planté plus de 40 points à Chris Bosh (oui, une des stars du marché 2010), gardé des moyennes plus qu’honorables, joué son 15e all-star game (il jouera son 16e cette année vu la faible concurrence à l’Est) où il a remporté le titre de co-MVP. Il a même presque passé la barre des 60% aux lancers ! Le Big Cactus reste tout simplement un des meilleurs pivots d’une NBA qui en manque cruellement.
Du coup bonne affaire pour les Cavs qui ne perdent au passage qu’un mec qui a un prénom de dresseur Pokémon et Ben Wallace dont la coupe champignon a cessé d’être atomique depuis longtemps. Si on ajoute à ce trade hold-up les bonnes perfs de Varejao avec le Brésil cet été qui laissent présager de bonnes choses pour le seul joueur à faire concurrence à Joakim Noah pour la coupe de cheveux la plus anarchique de la ligue, le problème de points à l’intérieur semble en partie réglé, même si un ailier-fort de référence fait toujours défaut à la franchise de l’Ohio.
L’éventuel repositionnement du King au poste 4, qui n’est pas stupide étant donné ses performances à ce poste avec Team USA et en tant que pivot quand la raquette entière à fait péter un plomb à Mike Brown, a beau être crédible, il ne fera que décaler le souci au poste 3, poste auquel James est LA référence ultime.

Trois autres recrues free-agents viennent grossir les rangs de Cavaliers soucieux de bien figurer sur le marché.
Je choisis là de ne pas parler de Powe, celui-ci étant à priori blessé jusqu’au printemps.
Les arrivées de Jamario Moon et Anthony Parker sont, elles, un plus, mais pas plus. Moon est un bon défenseur, athlétique et spectaculaire. Parker est un bon shooter et vient s’ajouter à un back-court qui s’est pris une fessée en playoffs. L’ancien des Raptors a un profil similaire à West, et plus ou moins le même niveau, ce qui m’amène au point négatif de ces arrivées : Moon ou Parker seraient-ils titulaires à Orlando, LA ou Boston ? Non. Odom, Pietrus ou Wallace auraient, eux, leur place dans le 5 majeur de Cleveland.
Ces arrivées sont donc un plus, mais pas plus. Insuffisant pour un prétendant au titre. Est-ce un manque de rapidité dans les transactions, un manque d’ambition des dirigeants de la franchise ? Je n’ai pas la réponse.

Toujours est-il que LeBron James a déjà mené une équipe largement inferieure à celle-ci aux Finals, et qu’avec l’expérience acquise en playoffs l’an dernier (du moins on l’espère pour Mo Williams) plus l’ajout d’un pivot scoreur vétéran encore au-dessus de la majorité des intérieurs de la ligue, le titre suprême est un objectif plus que légitime pour la bande à LeBron.

PREVIEW SAISON 2009-2010 - LES FAVORIS : LES LOS ANGELES LAKERS




LOS ANGELES LAKERS – champions NBA en titre


Okay, on ne va pas tourner autour du pot. Sans conteste, les Los Angeles Lakers sont l’équipe à abattre cette année.
Les champions en titre, en plus de conserver Lamar Odom et de resigner Kobe Bryant, ont réussi sans difficultés à combler le départ d’un Trevor Ariza trop gourmand qui doit finalement se contenter des miettes que Houston a bien voulu lui offrir. Un ailier en devenir, plutôt bon en défense, remplacé par un autre ailier, celui-là all-star et le meilleur défenseur en un-contre-un de la ligue. Un mec sympa et rigolo en plus, les dirigeants Angelinos ne le savaient même pas. Nous non plus d’ailleurs.
"L’échange" Artest-Ariza est donc tout bénef pour les mauves et or, qui risquaient de s’affaiblir, et en fait se sont renforcés. En plus Ron-Ron touchera moins que la saison dernière. Chapeau.

Seul point d’ombre majeur dans le pays merveilleux des Lakers, Andrew Bynum. L’ancien pivot de St Joseph n’a toujours pas confirmé les espoirs placés en lui, et on commence à s’impatienter. En plus, il faut se rendre à l’évidence, Pau Gasol est meilleur en 5 qu’en 4.
Joueur du mois en Février, alors que Bynum était blessé, impérial face à Dwight Howard pendant les Finals –et tout au long des playoffs bien évidemment-, MVP de l’Euro après avoir écrasé tous les intérieurs qui se dressaient sur son passage : l’Espagnol a bien démontré cette année que c’est en tant que pivot qu’il peut donner toute la mesure de son immense talent. Avec Odom dans le roster, décaler Gasol en 5 ne devrait poser aucun problème à Phil Jackson.
Sauf que de temps en temps Bynum fait un bon match, les éloges pleuvent et Odom retourne sur le banc. Le jamais all-star se révèle intéressant en 6th man, mais c’est vraiment une place de starter que ce joueur exceptionnel mérite. A Bynum de me faire mentir et de prouver qu’il peut être régulier dans ses performances.

Mon autre interrogation consiste le banc. Vujacic, Farmar et leurs potes ne sont pas des foudres de guerre, ce qui est peu dire, et le banc des Lakers fait bien pauvre comparé par exemple avec celui du Magic. Sauf que les Lakers restent sur deux finales d’affilée dont la dernière s’est soldée par un sévère 4-1 dans la face de ce même Magic.
Donc même s’il paraît à priori plus faible que d’autres, le banc des Angelinos n’est en aucun cas un frein ou un boulet. Il n’en reste pas moins la seule chose qui fasse que cette équipe ne soutienne pas la comparaison avec les UnstoppaBulls, n’en déplaise à Ron Artest.

LA a maîtrisé son intersaison, Phil Jackson rempile : il y a donc fort à parier qu’on reverra la tignasse de Gasol et les grimaces de Kobe sur un parquet estampillé Finals en juin prochain.

Reste à savoir contre qui et, si ce n’est pas le cas, qui les aura sortis.

A suivre, les trois autres favoris, ce qui leur a manqué pour le titre l’an dernier, ce qu’ils ont fait pour y remédier.

Vous remarquerez sans doute qu’ils sont tous à l’Est. Je ne me suis pas basé sur la géographie, mais sur la valeur de l’équipe. Donc le fait qu’ils soient à droite sur la carte ne rentre pas en compte dans ces analyses. Ce sont juste à mon avis les trois équipes les plus fortes après les Lakers.

TIP-OFF

A partir de la saison 2009-2010, on va parler de "True NBA".
Question : pourquoi? cette saison est-elle un tournant dans le monde du basket?
Réponse : Oui.
Parce que LeBron James, qui sera considéré plus tard comme le meilleur joueur de tous les temps, gagne son premier titre.
Parce que les Lakers emmenés par Kobe Bryant, qui sera considéré plus tard comme le meilleur joueur de tous les temps, écrasent la ligue avec un nombre de victoires encore jamais vu.
Parce que c'est l'année de la draft de Ricky Rubio, qui, s'il ne joue pas encore, sera considéré plus tard comme le meilleur joueur de tous les temps.
Parce que c'est la première saison de Brandon Jennings, qui sera considéré plus tard comme le meilleur joueur de tous les temps.
Mouais. Tout cela est bien douteux.
En fait, cette saison est un tournant dans le sens où c'est le lancement du blog "True NBA", rédigé par celui qui sera considéré plus tard comme le meilleur chroniqueur de tous les temps...ou pas.
Il n'y a pas de sens particulier à ce départ. Juste une envie d'écrire et de faire partager mes analyses et opinions sur la NBA. Et "True NBA", je trouve que ça sonne bien. Pas vous? Ah bon.
En tous cas, bonne lecture à tous.

Lucas