mardi 13 juillet 2010

FREE AGENT PROFILE : LEBRON JAMES





Bon pour le portrait, on va faire vite, LeBron est une sorte de Magic Johnson en plus scoreur. Un avantage physique indéniable pour sa position qui aide en défense et en drive, mais surtout une vision de jeu de malade qui permet de distribuer caviar sur caviar. Différence notable, James n’est pas un meneur, et a la responsabilité d’assurer 30 points par soir, ce qui l’a poussé à bosser son shoot et l’empêche de faire comme son illustre prédécesseur, se concentrer sur la mise sur orbite de ses coéquipiers. En même temps vu la gueule des équipes qui ont accueilli l’Elu, que ce soit en high school ou pendant ses premières années NBA, il pouvait difficilement en être autrement. Voilà pour les présentations, concentrons-nous maintenant sur ce qui fait jaser dans les HLMs et les chaumières.

Evidemment, LeBron James, on connaît. L’enfant d’Akron, l’âme de Cleveland, l’Ohio tout-puissant. Sauf que ça c’était il y a une semaine. Maintenant, c’est l’infâme, le pourri, le traître, et on peut difficilement dire que le King n’a pas donné le bâton pour se faire battre. S’affichant devant tout le pays pour annoncer sa destination finale, il l’a mise bien profond à son équipe qui n’était en rien au courant de ses plans. Cleveland retourne à son statut de blaireau que seul l’Elu avait le pouvoir de dissiper. En fait, c’est quoi les Cavs ? The Shot, 1989. Rien d’autre. Si, maintenant, la franchise qui a drafté LeBron James. Wow. Beau palmarès.

Car si les Cavaliers ont réussi à se construire une histoire qu’ils espéraient bien plus longue, ils le doivent uniquement à leur ailier vedette. Arrivé en 2003 dans une équipe de branques, il les a amenés en finale quelques années plus tard, comme Iverson à Philly. Et il a progressé, si bien que des joueurs ont eu envie de rejoindre une franchise qui ne les aurait jamais tentés. Les Cavs se sont rendu compte que James représentait une puissance d’attraction considérable, ont pu entourer leur star d’une équipe digne de ce nom afin de le remercier. Mais James est devenu un phénomène médiatique encore plus grand qu’on aurait pu l’imaginer, alors les Cavs ont continué. Shaquille O’Neal contre rien. Antawn Jamison contre rien. Facile quand on a LeBron.

Sauf que finalement, Cleveland n’a rien gagné. Et James en a eu marre. Marre de joueurs qu’il contribue à surestimer mais dont les limites ressurgissent en playoffs. Un peu comme une table qu’on répare à la va-vite mais qui finit toujours par s’écrouler au bout d’un certain temps, inexorablement. Surtout marre d’une franchise qui se repose uniquement sur lui pour son recrutement. Les joueurs viennent dans l’Ohio pour jouer avec le King, et ceux qui sont suffisamment bons pour ne pas éprouver le besoin d’évoluer à ses côtés ne veulent pas venir. Chris Bosh veut jouer avec James, mais il n’est pas prêt à s’enterrer chez les bouseux de la NBA pour tout l’or du monde. Même ses meilleurs potes refusent de venir dans son trou, alors LeBron se rend à l’évidence : il n’aura jamais de Pippen, jamais de Bryant à ses côtés.

Il est condamné à gagner tout seul, pour la légende. Pour sa légende. Et il veut être un joueur légendaire. Mais à quel prix ? Parce que jouer avec des losers, il a déjà donné. Il a tant donné que jouer au basket ne l’amuse plus. Gagner un titre sans s’amuser, avec des mecs qu’on ne peut plus encadrer, cela vaut-il le coup ? Être considéré comme un joueur légendaire après sa retraite, c’est cool, mais ça ne sert à rien si on n’a pas pu en profiter quand on était ce joueur. LeBron veut la gloire et le kif. Le beurre et l’argent du beurre. Tant pis pour le cul de la crémière, il laissera les dollars de côté.

A l’heure où on montre du doigt les sportifs surpayés, désintéressés du jeu, LeBron fait un choix surprenant. Il part pour jouer avec ses potes. Pour s’amuser. Ce qui est le plus important dans un sport co. En faisant ce choix, James sait qu’il baise totalement son image auprès des fans et des sempiternels polémistes « Qui a la plus grosse ? ». Il ne sera pas Jordan, il ne sera pas Bryant, voilà, et finalement on s’en branle. Parce que le Basket est un sport d’équipe. Et que le Heat de demain a les moyens de marquer l’histoire du Basket plus que le LeBron James de Cleveland ne l’aurait fait tout seul. Abandonner une carrière perso qui aurait de toute façon été grandiose pour tenter le pari de former une équipe encore plus mythique, ça c’est une prise de risque.

Car même si LeBron n’avait jamais gagné en restant à Cleveland toute sa carrière, il était assuré d’avoir une place auprès des plus grands. Un joueur n’est pas meilleur parce qu’il a une bague au doigt. Non, le but du sport n’est pas de gagner mais de s’amuser. Le but de la compétition est de gagner. Et un bon joueur n’est pas nécessairement un bon compétiteur. Du moins pas pour moi. Si Jordan m’impressionne, ce n’est pas pour ce qu’il a gagné, mais pour ce qu’il a apporté au jeu. Il a joué au Basket comme personne d’autre, et je m’en tape de savoir s’il a battu tel ou tel mec pour savoir si c’est un grand joueur ou non.

Donc LeBron a fait le choix du jeu et non de la compétition, ce qui est tout à son honneur. Enfin, ce n’est pas si facile. Evidemment, c’est plus facile de vouloir jouer avec ses potes quand ils s’appellent Dwyane Wade ou Chris Bosh, et cette équipe de Miami a été bâtie par Pat Riley avant tout pour remporter des titres, ce qui ne serait pas pour déplaire aux trois intéressés. Bien sur, un tel rassemblement de talents implique des résultats. Quand on joue « entre potes » dans une des meilleures équipes du Monde, face aux meilleures équipes du Monde, il y a forcément attente de victoires. Aucun des trois n’est là pour se la couler douce, et tous ont envie de goûter, ou de regoûter, à la saveur d’un titre.

Cette équipe que beaucoup voient exploser en vol a pourtant les moyens d’être ultra-compétitive. Deux autres proches de James, Mike Miller et Zydrunas Ilgauskas, devraient arriver. Haslem a choisi de rester fidèle à l’état tatoué dans son dos, amenant apparemment avec lui son ancien coéquipier Juwan Howard, toujours utile. Mario Chalmers, meneur discret qui colle parfaitement avec Wade ou LeBron complète ce roster en construction. Les trois stars vont avoir autour d’elles un supporting cast solide, du niveau de celui de 2006 qui a vu le Heat décrocher son unique bannière.

Mais revenons-en à LeBron James. Il a fait ce qui était le mieux pour lui, sauf que bien qu’il sorte grand gagnant de ce changement d’équipe, il a sévèrement écorné son image. Quitter un état qui reposait sur lui financièrement et émotionnellement, qui comme son équipe était devenu trop dépendant de lui, allait de toutes façons être un choix qui lui serait reproché. Afin de partir en bons termes et se préserver de quelques critiques, un départ à l’amiable eût été la meilleure des solutions. Au contraire, James a fait un bon coup de pute à ses désormais anciens collaborateurs en les ridiculisant devant la nation entière, ce dont la ville de Cleveland se serait bien passée.

Pire encore, lui qui se voulait la star de l’intersaison s’est fait voler la vedette. Il se voyait le plus beau, influant sur chaque décision, sur chaque mouvement, sur chaque dollar impliqué dans les transactions estivales. Il n’en fut rien. Stoudemire a signé à New York, et surtout Bosh a signé à Miami. Il n’avait plus le choix. Accepter les projets brumeux des Knicks ou des Nets, rester seul à Cleveland, partir à Chicago en solo, ou rejoindre les rangs du Heat, une équipe déjà acquise à un autre. En annonçant la tenue de The Decision, James a perdu toute l’influence qu’il pouvait avoir sur le marché.

Du coup, non content de passer pour un traître, il passe pour un faible. Bien fait pour sa gueule. Ce qu’il a fait à la ville de Cleveland et surtout à ses coéquipiers en annonçant publiquement sa décision sans en avoir discuté en interne est bien trop égoïste pour qu’on puisse ressentir une quelconque compassion pour l’ex-Cavalier. Chris Bosh n’a guère été plus noble dans son départ, mais il n’a pas le statut ni l’importance du King. Il n’est qu’un all-star comme il y en a tant d’autres, alors que LeBron est déjà l’un des grands de l’histoire de la NBA. D’où un rang à tenir, et se mettre autant en avant implique un comportement plus responsable que celui qui a été celui de James depuis trop longtemps déjà, le point de non-retour étant bien évidemment cette émission.

Le pire est qu’il s’en sort bien, puisque pour son plus grand bonheur, son ancien fief va faire une erreur terrible. Dan Gilbert, le proprio des Cavs, le pourrit dans un communiqué aux fans, et le Clevaland Plain-Dealer le renie dans la une suivant son départ. Evidemment, il n’en faut pas plus pour que LeBron passe pour une victime, esclave d’une ville ingrate qui a profité de lui sans aucune reconnaissance. Ils auraient donc bien mieux fait de la boucler, car bien que James les ait salement enflés, ceci est loin d’être faux. Dan Gilbert n’aurait jamais pu monter l’équipe dont il dispose aujourd’hui sans le n°1 de la draft 2003, et son discours démago n'a d’autre but que de dissimuler aux fans sa propre incompétence à conserver son joueur. « 7 years in Cleveland. No rings » lance amèrement le Plain-Dealer. Par contre les Cavs, 40 years in the NBA, no banners, ça on l’oublie vite.

Amers, ils ont raison de l’être puisqu’ils viennent d’être les victimes d’un des évènements médiatiques les plus méprisables de l’histoire du sport. Ingrats, ils ont tort parce qu’ils n’ont pas offert à LeBron James autant que lui leur a apporté. Et dans cette histoire, seule la forme est dégueulasse, car l’Elu a fait un choix qui impose le respect. Je suis un grand fan des joueurs qui restent fidèles à leurs clubs, mais quand on y prête l’œil, la plupart d’entre eux ont la chance d’avoir débuté dans de grandes équipes. Magic, Bird, Pierce, Maldini, Raùl, Gerrard… J’admire énormément tous ces joueurs, et si The Akron Hammer avait pu gagner avec sa petite équipe dans le coin qui l'a vu naître, c'eût été splendide. N'empêche que la décision de James avait fait monter le bonhomme dans mon estime. Au milieu du pognon, des mercenaires, de la pression, des statistiques, du défi d’être le meilleur, d’un statut de superstar, de la compétition, se trouvait un gars qui avait choisi de jouer, tout simplement. Dommage que cette façon infâme de l’annoncer m’ait remis les pieds sur terre, avec devant moi un sale type au milieu d’autres sales types. Dire que j’avais failli y croire.

***

« Tant que le joueur n'oublie pas le petit garçon qui préparait son sac le dimanche pour aller jouer, tant que le joueur a en lui ce petit garçon, il n'a rien à craindre. Mais souvent, les joueurs perdent ce petit garçon en route et finissent par croire qu'ils sont vraiment importants. Tout le monde leur dit donc ils finissent par le croire. »
Lilian Thuram

vendredi 2 juillet 2010

FREE AGENT PROFILE : AMAR'E STOUDEMIRE




Annoncé parti à chaque fois que le marché des transferts est ouvert, Amar’e Stoudemire a pourtant honoré chaque année de son contrat avec Phoenix jusqu’à sa clause libératoire, qui arrive cet été. Le départ de Steve Kerr et l’appétit gargantuesque de l’ailier-fort en matière de billets verts ont sonné le glas d’une union qui aura tout de même duré huit ans. Huit ans au cours desquels le Stoude s’est affirmé comme un all-star régulier, et même NBA 1st-teamer en 2007. Sans aucun doute un des tous meilleurs 4 de la ligue, mérite-t-il le contrat max sur 6 ans que les Suns refusent de lui offrir ?

Amar’e est un joueur atypique à son poste. Il donne l’impression d’un joueur plutôt fin en comparaison avec Tim Duncan ou Carlos Boozer, à qui il ne rend pourtant que peu de kilos. En fait, Stoudemire est très athlétique pour son poste, ce qui lui permet de rivaliser avec ses homologues malgré ce déficit de viande. On l’a même souvent vu jouer en 5 à Phoenix, un poste qu’il peut occuper dans un jeu rapide, sa mobilité lui permettant de gêner et juguler beaucoup de pivots même s’il ne pourrait vraisemblablement être une solution viable à ce poste. C’est bien simple, Amar’e est un roc. Pas un pét’ de graisse, que du muscle.

Et plus de 110 kilos de muscles, c’est dur à arrêter. Car contrairement aux autres intérieurs, Stoudemire n’a pas de kilos en trop ce qui le rend beaucoup plus rapide et plus explosif que ses vis-à-vis. Ajoutez à cela un premier pas rapide et vous avez un 4 capable de driver en partant de loin, ce qui élimine les défenseurs trop lourds ou trop lents pour endiguer les accélérations du Sun. Le manque de volume du Stoude est compensé par cette habilité à éliminer son adversaire direct sur une isolation, sans avoir à recourir à du jeu en post-up. Dans le basket moderne, très peu d’intérieurs disposent d’une telle mobilité.

Mais cette mobilité ne saurait être une arme efficace sans être juxtaposée à un bagage technique solide. Si l’on regarde Hakim Warrick, avec qui il partage ce profil de 4 grand-athlétique-rapide, qui n’est pas pour autant capable d’être une menace offensive régulière, on se doute que réduire Stoudemire à ses capacités athlétiques serait une erreur. En effet, il possède depuis quelques années un jump-shot assez fiable, qui rajoute une pression supplémentaire sur le défenseur. Si celui-ci est moins mobile, il aura tendance à se reculer pour contrer un éventuel drive, position que le Stoude peut alors sanctionner avec un face-up jump-shot que ses 2m08 se chargeront de mettre hors de portée d’un contre.

Ce shoot devient encore plus intéressant quand on sait à quel point Amar’e maîtrise le pick’n’roll. Il peut enquiller des shoots ouverts dès qu’il récupère la balle après avoir fait écran, ou créer une situation de mismatch pour les deux défenseurs impliqués si le cuir ne lui parvient pas entre les mains. Capable de s’adapter à n’importe quelle situation défensive quand il s’agit d’exécuter ce schéma, Stoudemire est un joueur qui peut scorer ou créer à partir de situations simples, et peut donc le faire quel que soit le coach qui le dirige.

Pourtant, le point le plus intéressant concernant Amar’e Stoudemire est encore à venir. Ce qui fait la force du joueur des Suns, c’est sa bestialité. Quand il se trouve à 3 mètres du cercle, il se transforme en animal et devient incontrôlable pour la défense. Ses moves vers le cercle n’ont rien d’académiques tout simplement parce que dans ce moment son seul objectif est de s’approcher de l’anneau et de mettre la balle dedans. Il attaque son double pas en prenant par sa vitesse un petit avantage sur le défenseur, puis résiste aux impacts grâce à son impressionnante compacité. Contacts au cours desquels il élargit parfois son chemin. Le voilà sous le cercle, et son jump fait le reste. Finaliste du concours de dunks en 2005, il peut battre n’importe quel big man qui défend sur lui sur sa simple détente, et ainsi finir avec un bon tomar à une main.

S’il ne parvient pas à claquer la balle dans le cercle, il va soit s’en sortir avec des gesticulations aussi improvisées qu’inélégantes qui lui permettront toutefois de marquer quand même. Dans le cas contraire, il obtiendra quasiment toujours la faute, d’où ses 7,7 lancers tentés par match, 3e chez les intérieurs derrière Howard et Bosh. Lancers qu’il n’a aucun mal à convertir, lui le détenteur du record sur un match chez les Suns, avec un 20/20 contre Houston en 2008. 2e au classement des dunks et des and-ones, Stoudemire est un finisseur ultime près du cercle, ce qui compense sa relative faiblesse en post-up, car même s’il dispose de quelques moves, son manque de poids se fait souvent sentir quand il joue dos au panier.

Cette capacité à provoquer des fautes et à se créer son shoot en drive, isolation, poste bas, mi-distance, au périmètre ou sur pick’n’roll fait de Stoudemire un des tous meilleurs scoreurs purs tous postes confondus et le meilleur chez les powers. De plus, contrairement à la majorité des scoreurs, Amar’e sélectionne bien ses shoots ce qui lui permet d’être dans les 20 meilleurs joueurs de tous les temps en ce qui concerne le pourcentage de réussite en carrière. Si sa moyenne de points est plus basse que celle d’un Chris Bosh, c’est simplement parce qu’il est mieux entouré et doit partager la balle alors qu’aux Raptors Bargnani est le seul autre joueur capable de marque plus de 10 points pendant 5 matches d’affilée.

C’est là qu’arrive la première interrogation. Le Stoude n’a jamais été un go-to-guy puisque sous la houlette de Nash et inclus dans le plus gros collectif de la ligue depuis des années. On a bien pu voir qu’il n’est pas un joueur de 4e quart-temps, et qu’il est incapable d’élever son niveau de jeu en playoffs avec régularité. Si une franchise se décide à bâtir une équipe autour de Stoudemire elle prendra un gros risque en donnant les clés à un joueur qui n’a jamais été un patron, et encore moins un leader. Le talent d’Amar’e semble lui suffire et il n’a jamais cherché à aller plus loin.

Aller plus loin, ou moins loin. Par exemple sous son propre panneau. Le Stoude est la parfaite illustration du fait que les stats ne font pas le défenseur. Car s’il affiche 8,9 rebonds et 1,4 contres en carrière, STAT est loin d’être un foudre de guerre passé la phase offensive. Ses bons chiffres aux rebonds sont simplement dus au fait qu’il joue intérieur dans une équipe sans spécialiste défensif –attendons quand même de voir Robin Lopez l’an prochain. Il défend près du cercle, il récupère les ballons qui retombent près du cercle, point. Et si son jump et ses réflexes font de lui un shotblocker correct, il n’en est pas pour autant un bon défenseur sur l’homme, et encore moins une tour de contrôle de la défense.

Pourtant, un Stoudemire motivé peut être un excellent rebondeur, comme en témoignent ses records en carrière de 17 rebonds défensifs et 23 rebonds totaux. Sa nonchalance de ce côté du terrain ne date pas d’hier mais n’est pas pour autant compréhensible. Il n’existe quasiment plus que des pivots défensifs, et on voit parallèlement de plus en plus de 4 offensifs. C’est vrai que quand on se penche sur les noms des gros intérieurs free agents (Bosh, Boozer, Lee), aucun d’entre eux n’est un défenseur ne serait-ce que potable. Mais ils sont tous d’excellents rebondeurs, ce qui n’est pas le cas du Stoude. Une pierre dans son jardin qui a suffi aux Suns pour ne pas lui proposer un contrat maximum. Ce qui ne serait pas forcément une erreur si ceux-ci récupèrent un des trois noms évoqués plus haut.

Car si Stoudemire est un intérieur à part, le plus incontrôlable en attaque à défaut d’être le plus doué, ses errements défensifs et son manque d’activité au rebond sont une barrière logique à un contrat de franchise player. Un franchise player qu’il n’a jamais été et qu’il ne sera sans doute jamais. Pourtant, le Stoude est un scoreur pur, avec un talent inné et des capacités physiques démentielles, qui une fois intégré dans un collectif est bien plus fort que les autres powers sur le marché. En fait, pour offrir un tel contrat au all-star de Phoenix et en avoir pour son argent, il faut être en mesure de pouvoir gommer ses défauts. C'est-à-dire avoir un pivot défensif disposé à faire le sale boulot et un go-to-guy capable de mener ses troupes. Vous avez dit Chicago ?